Jusqu'au milieu du 19ème siècle, le cuir se cousait exclusivement à la main. L'expérience de l'homme en ce domaine est déjà longue car la première aiguille en os, trouvée lors d'une fouille archéologique, date de 20 000 ans avant J.C, elle était probablement destinée à coudre la peau de bête.
Comme pour le tissu, il existe différents points de couture afin d'assembler plusieurs morceaux de cuir.
Le plus solide est le point sellier, c'est cette couture qui est utilisée principalement pour le travail du cuir artisanal.
Pour faire une couture selon le point sellier, il faut un seul fil et deux aiguilles qui seront montées sur chaque extrémités. Les trous sont fait au fur et à mesure à l'aide d'une alêne.
Il est difficile de concevoir une machine qui reproduit les gestes de l'artisan qui coud avec ce point. Dans ce cas, le fil passe alternativement en dessus puis en dessous des pièces de cuir à assembler. En effet, cela nécessite de lâcher l'aiguille puis de la reprendre de l'autre côté avec l'autre main pour serrer le point et ceci n'est pas automatisable facilement.
Sur le schéma ci-dessus, la couture du cuir au point sellier : les deux extrémités du fil sont en couleurs différentes mais il s'agit d'un seul et unique fil.
Très solide, si un point casse, les points de chaque côté tiendront le temps de procéder à une réparation. Pour découdre ces points, le seul moyen est de passer une lame tranchante entre les deux épaisseur de cuir. Il est bien plus résistant que n'importe quelle couture faite à la machine, le point faible face à la modernité est que la cadence est bien moindre : 20 à 30 points à la minute, soit environ 40 cm à 60 cm à l'heure, suivant la nature du cuir...
Nous réalisons entièrement toutes les coutures de nos productions à la main, souvent avec ce point sellier. Ce qui garantit la solidité des coutures et donc la durée de vie des objets.
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