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20 juin 2008 5 20 /06 /juin /2008 18:18


Nous sommes heureux de vous présenter un ouvrage qui vient de paraître sur le briquet à silex, écrit par un de nos membres :

   
Le briquet médiéval, silex et acier une rencontre étincelante. Livre
"La maîtrise d’allumage du feu a toujours été pour l’homme d’une importance primordiale. A l’époque médiévale le briquet acier, silex, amadou a vécu son âge d’or.

     Stéphane Bois nous propose ici son étude passionnante très complète sur cet outil. Ces pages intéresseront aussi bien les amateurs avertis, les collectionneurs que les passionnés du Moyen Age.

     Après une présentation du feu et des différentes méthodes de création, l’auteur nous explique le principe de fonctionnement du briquet médiéval ainsi qu’une analyse scientifique de son fonctionnement. Suit un chapitre sur le briquet à silex dans l’histoire puis un autre sur ses variations de formes avérées. Pour finir Stéphane Bois nous propose, pas à pas, des méthodes de fabrication d’un briquet à silex."

     Illustré de plus de 90 dessins, schémas et photos dans le texte.


20 €




Ce livre est publié chez les éditions Emotion Primitive.

http://www.emotionprimitive.com/


 

 

 

 

 

 

Ce livre est loin d'être exhaustif sur le sujet et je travaille en ce moment sur une typologie des formes de briquets en fonction des lieux et des époques mais les problèmes de datation du mobilier métallique limitent les exemples fiables. Ce livre est plus un manuel pratique qu'une étude historique approfondie sur le briquet.

Il reste encore énormément de choses à déterminer sur l'aspect historique du briquet : étaient- ils entièrement en acier ? forgés avec une table rapportée ? cémentés ? si oui comment était réalisée la cémentation (case-hardening en anglais) ? nos expérimentatins actuelles ne sont pas encore assez concordantes, de même pour l'amadou et ses différents traitements... Bref, il reste du travail !

Espérant être intéressant, compréhensible et assez complet, j'attends par mail  vos remarques positives comme négatives sur cet ouvrage qui est un premier essai !

Stéphane.


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20 juin 2008 5 20 /06 /juin /2008 17:56

Cette forge en terre que nous avons réalisé l'année dernière a passé un hiver complet en extérieur. Elle est utilisée environ deux à six  heures par semaine.  Un simple abri pour éviter que la pluie ne l'abime aurait sans doute augmenté sa durée de vie.

 

  

Du point de vue pratique, c'est remarquable ! On forge assis sur un tabouret, le soufflet, l'enclume, les outils et le seau pour la trempe sont à portée de main... sans se lever ! On peut forger des heures sans fatigue dans les jambes. Il faut se lever de temps en temps quand même mais cela vient de la dureté du tabouret qui meurtrit le fessard !

Pour les petits objets que nous forgeons là (briquets à silex, couteaux, fibules) c'est amplement suffisant.

Voici la vue depuis le tabouret :

  
 
Le billot est en chêne et sa masse élevée permet d'éviter que l'enclume ne bouge lors de la frappe.



Une vue de la trempe d'un briquet : seulement les premiers millimètres de la table !

  

Ce magnifique seau en bois est réalisé par un artisan français de talent : Cyril Dumoutier.

Allez voir son travail de qualité !
http://www.artettonneaux.fr.st


Bilan :

Depuis que je forge ainsi je n'ai pas repensé à me remettre à forger debout ! La forge au sol ? l'essayer c'est l'adopter !

N'hésitez pas, c'est facile, pratique et moins cher à mettre en oeuvre qu'une forge classique...
 

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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 17:47


Voici nos allumettes au  soufre en peuplier.

Contrairement aux allumettes "chimiques" actuelles, on ne les frotte pas pour les allumer : elles s'allument à l'aide d'un petit morceau d'amadou embrasé que l'on pose sur une de leurs extrémités soufrées. 

 

Contrairement à la phot, les allumettes sont maintenant soufrées des deux côtés et peuvent donc servir deux fois.

L'achat d'amadou en morceaux  en même temps est fortement conseillé
. ( il faut compter deux sachets d'amadou en morceaux pour allumer  les deux côtés d'un lot de 50 allumettes au soufre en général).

Il faut impérativement une braise ou une source de chaleur à plus de 300°C pour les allumer.

Leur usage est attesté depuis l'époque romaine, ainsi qu'au Moyen-âge, à la renaissance et jusqu'aù 20e siècle.

   allumette_soufre_briquet_silex_medieval_lot_orchis_941.JPG



   allumette_soufre_briquet_medieval_silex_orchis_942.JPG

    Prix suivant la quantité désirée :    2 € les 10 allumettes.
                                                                  7 € les 50 allumettes.
                                                                20 € les 200 allumettes.

Un mode d'emploi papier détaillé est joint à tout achat. ( N'oubliez pas qu'il faut de l'amadou ou un initiateur équivalent pour les allumer ! )

Pour commander, envoyer un mail à association.orchis@gmail.com en précisant la quantité souhaitée (ce qui déterminera le tarif).


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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 17:45

 

Nous avons pu faire à nouveau des bougies et nous avons suffisamment en stock !

 

Nous proposons des bougies de plus de 10 cm de long, trempées à la main dans de la véritable cire d'abeille. La mèche est faite de chavre naturel. Suivant les conditions d'utilisation, elles durent entre 1h30 et 2h mais comme les bougies médiévales, elles doivent être mouchées régulièrement pour garder une flamme bien éclairante.

Pour les allumer, il suffit d'utiliser une allumette au soufre allumée par un petit morceau d'amadou comme mentionné dans le Ménagier de Paris, écrit vers 1393 ar un bourgeois parisien à l'attention de son épouse alors agée de 15 ans :

"Si ne fault que des mesches ensouffrées et alumer la chandeille."


Prix : -  2 € la bougie à l'unité

          -  15 € les 10 bougies

          -  40 € les 30 bougies

          -  60 € les 60 bougies


  

Pour commander, envoyer un mail à association.orchis@gmail.com en précisant la quantité souhaitée.


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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 17:43


Nous proposons des morceaux de silex taillés afin de donner de belles étincelles lorsqu'ils sont frappés par le briquet !

Tous nos briquets sont vendus avec deux petits morceaux de silex mais si vous avez besoin d'autres éclats c'est ici :

    Petits éclats (environ 2-3 cm de côté)      Prix : 0,50 € le morceau. ( encombrement  minimal, idéal pour aller dans une bourse avec le briquet )
    Eclats moyens (environ 4-5 cm de côté)  Prix : 1,50 € le morceau. ( bon rapport longévité/encombrement )
    Gros éclats (environ 6-7 cm de côté)        Prix : 2,50 € le morceau. ( idéal pour de la démonstration ou une utilisation régulière )

 
   


Bien entendu, bien que ce soit l'usure de l'acier du briquet qui fasse l'étincelle, le silex finit par s'émousser,  surtout quant l'utilisateur est débutant. Dans ce cas, les étincelles sont plus difficiles à obtenir et il ne faut pas hésiter à retailler un peu le bord du silex pour reformer une arête tranchante.

Pour commander, envoyer un mail à association.orchis@gmail.com en précisant la quantité souhaitée.

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 21:32


Jusqu'au milieu du 19ème siècle, le cuir se cousait exclusivement à la main. L'expérience de l'homme en ce domaine est déjà longue car la première aiguille en os, trouvée lors d'une fouille archéologique, date de 20 000 ans avant J.C, elle était probablement destinée à coudre la peau de bête.

Comme pour le tissu, il existe différents points de couture afin d'assembler plusieurs morceaux de cuir.

Le plus solide est le point sellier, c'est cette couture qui est utilisée principalement pour le travail du cuir artisanal.

Pour faire une couture selon le point sellier, il faut un seul fil et deux aiguilles qui seront montées sur chaque extrémités. Les trous sont fait au fur et à mesure à l'aide d'une alêne.

Il est difficile de concevoir une machine qui reproduit les gestes de l'artisan qui coud avec ce point. Dans ce cas, le fil passe alternativement en dessus puis en dessous des pièces de cuir à assembler. En effet, cela nécessite de lâcher l'aiguille puis de la reprendre de l'autre côté avec l'autre main pour serrer le point et ceci n'est pas automatisable facilement.


  schema-couture-sellier


Sur le schéma ci-dessus, la couture du cuir au point sellier : les deux extrémités du fil sont en couleurs différentes mais il s'agit d'un seul et unique fil.

Très solide, si un point casse, les points de chaque côté tiendront le temps de procéder à une réparation. Pour découdre ces points, le seul moyen est de passer une lame tranchante entre les deux épaisseur de cuir. Il est bien plus résistant que n'importe quelle couture faite à la machine, le point faible face à la modernité est que la cadence est bien moindre : 20 à 30 points à la minute, soit environ 40 cm à 60 cm à l'heure, suivant la nature du cuir...


Nous réalisons entièrement toutes les coutures de nos productions à la main, souvent avec ce point sellier. Ce qui garantit la solidité des coutures et donc la durée de vie des objets.

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24 mars 2008 1 24 /03 /mars /2008 19:04

 

La première machine à coudre fût construite en 1830 par le français Thimonier, rudimentaire, elle était faite principalement de bois. Cette première machine imposante cousait selon le point de chaînette (voir fig A). Le point se fait d'un seul fil, ce qui a l'inconvénient d'être très fragile. On trouve encore ce point pour fermer certains sacs contenant des produits alimentaires, il a la particularité de se défaire très facilement si l'on tire le bon côté du fil.

                

 

Aux U.S.A, cet appareil fût ammélioré par Walter Hunt en 1834. On obtenais avec cette machine, le point de navette à deux fils (voir fig B).

Ce mécanisme fût perfectionné pas Elias Howe qui déposat le brevet. La machine à coudre subit encore d'autres évolutions, Singer en particulier, la perfectionna et la démocratisa.

Les machines modernes pour le cuir, à crochet rotatif, cousent à une cadence de 4500 points à la minute. Le point obtenu par ces machines est le point de navette, deux fils différents sont nécéssaires à cette couture, le fil du dessus (fil de la bobine) est toujours au dessus, celui de la canette est toujours dessous. Les fils forment une boucle au milieu de la matière à coudre, un bon réglage est nécessaire pour gérer les tensions sur les fils. Si on aperçoit la boucle, c'est que les réglages sont à corriger, cela entraine une grande fragilité de la couture.

Découdre ce point est très facile, il suffit de tirer sur le fil du dessous et les boucles sont défaites sur toute la longueur de la couture. C'est aussi ce qui arrive si un fil casse par usure : toute la couture risque de se défaire rapidement.

 

 

           dessin_machine_coudre.jpg


Ci dessus, une machine à coudre de cordonnier est schématisée, l'entraînement se fait grâce à la courroie à droite, une pédale placée près du pied sert à actionner le moteur. Le volant permet d'amorcer à la main le mouvenent de la barre porte-aiguille. Pour faciliter le travail, le long bras permet de coudre dans les endroits inaccessibles, comme l'intérieur d'une chaussure.

Le fil de la bobine est placé comme ci-dessous, le disque de compensation régule la tension sur le fil, un serrage correct est indispensable pour avoir un point bien formé.


          

 

Le fil de la canette lui, suit un autre chemin...


Par un ingénieux mécanisme, le pied de biche effectue un mouvement "circulaire", il permet de faire avancer le cuir pour faciliter la couture (voir fig C). Dans ce cas, on parlera d'une machine à simple entraînement. Pour les cuirs épais, il existe des machines à coudre munies d'un double ou même triple entraînement. Afin de produire des points réguliers, une griffe accroche le cuir par en dessous au niveau de la navette. Un double entraînement est expliqué dans la figure E.

Nous allons voir maintenant le rôle de l'aiguille, du levier tendeur et du crochet rotatif lors de la couture.


 

1_  L'aiguille a traversé les cuirs en tirant le fil qui est logé dans la rainure.

2_ L'aiguille remonte, le fil est coincé du côté où la rainure est courte pour former une boucle.
3_ Le crochet rotatif s'engage dans la boucle, le fil glisse dans la grande rainure de l'aiguille.

 

 

4_ En tournant sur lui même, le crochet fait passer le fil autour de la navette.

5_ Le crochet a laché la boucle qui entoure maintenant le fil de canette. Il commence un autre tour pour prendre la boucle suivante. L'aiguille remonte, le tendeur remonte brusquement pour serrer le point.

6_ Le tendeur tire sur le fil d'aiguille, ce qui entraîne le fil de canette dans l'épaisseur des cuirs. Les griffes montent et vont entrainer le travail de la longueur d'un point. Le crochet continue sa rotation, l'aiguille va redescendre, les griffes aussi, même procédé pour le point suivant.

 

Il existe un autre type de crochet, le crochet alternatif  fait neuf dixièmes de tour et revient en arrière au point de départ.


Cet article est utile pour comprendre la différence entre la couture du cuir à la main et à la machine.

J'ai quelques notions de couture du cuir à la machine que j'ai pu apprendre dans le cadre de mon C.A.P.

Pourtant, je ne possède pas de machine à coudre le cuir car je préfère, de loin, coudre à la main. Je ne pourrai donc pas répondre à vos questions sur ce sujet car tout ce que je sais à ce sujet est recensé ci-dessus.

Si vous avez des questions sur le fonctionnement d'une machine à coudre, vous pouvez tout de même les poster, un lecteur de ce blog pourra peut être vous répondre...

 

 

 

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5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 20:42

Utilisation du briquet à silex

Pour utiliser un briquet médiéval à silex, il faut évidemment un briquet et un morceau de silex... Mais il faut aussi de l'amadou, sans quoi le briquet n'est pas complet.

  Le morceau de silex doit être de taille moyenne, que l'on puisse bien le tenir en main et il doit comporter des arêtes bien tranchantes. Il est souvent nécessaire de le retailler avec un galet afin de refaire de nouvelles arêtes.

  Si on est droitier, on tient fermement le silex entre la base du pouce et les doigts et  on vient frotter la table lisse du briquet  en frappant tangentiellement et verticalement au ras de l'arête du silex.

Gif animé du mouvement :

 briquet-medieval-silex-fonctionnement-couleur.gif

Le choc arrache de petits morceaux d'acier qui vont former les étincelles.

Quand on arrive bien à former des étincelles, on place alors un petit morceau d'amadou entre la base du pouce et le silex (c'est à dire au dessus du silex). Dès qu'une étincelle arrive sur l'amadou, on pose silex et briquet et on s'occupe de la braise formée.

Soit on utilise une allumette, soit on place la braise dans un nid de paille ou d'aiguilles de pin et on souffle !

etincelle-briquet.jpg

Pluie d'étincelles obtenues avec un briquet médiéval.


Pour plus d'informations, je vous renvoie à notre ouvrage sur le briquet à silex, qui vient de paraître aux éditions Emotion Primitive :  Le briquet médiéval, silex et acier, une rencontre étincelante".


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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 17:09

Le briquet médiéval à silex permet d'obtenir rapidement une braise. On peut ensuite allumer facilement un feu à l'aide de cette braise en la plaçant dans le la paille et en soufflant. Ceci est valable si on se trouve en exterieur car la fumée engendrée par le combustible en train de s'embraser est assez importante pour rendre cette méthode problématique en interieur. La température de la braise ne permet pas  de faire une flamme directement...


Comment donc allumer une bougie dans sa chambre avec un briquet médiéval ?

On va utiliser une allumette.

  allumettes-406-lot.JPG

C'est un petit morceau de bois, de paille, ou de fibre végétale inflammable quelconque endui de soufre à une extrémité. Le soufre va permettre d'obtenir une flamme rapidement  à partir de la braise d'amadou.

  allumettes-407-bleu.JPG    allumettes-409-flamme.JPG
  Noter la flamme bleue due à la combustion du soufre.


Voici un gif animé de l'allumage :

allumette-fontionnement-soufre.gif

Une fois le bois enflammé la flamme permet d'allumer une bougie ou autre chose...

Ces allumettes semblent avoir été utilisées depuis l'époque romaine jusqu'au 19ème siècle ou elles ont été remplacées par les allumettes "chimiques" au phosphore qui s'allument directement par frottement.

Ces allumettes semblent exister depuis l'époque romaine.


Pour plus d'informations, je vous renvoie à notre ouvrage sur le briquet à silex, qui vient de paraître aux éditions Emotion Primitive :  Le briquet médiéval, silex et acier, une rencontre étincelante".





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23 octobre 2007 2 23 /10 /octobre /2007 19:27


Les hommes préhistoriques ont découvert une méthode plus aisée à mettre en oeuvre que la simple friction pour produire le feu : le briquet à percussion.

Ancêtre du briquet médiéval et de nos briquets à gaz ou à essence, cette méthode consiste à frapper un nodule de marcassite ou de pyrite avec un morceau de silex emoussé. De petits cristaux se détachent lors du choc et parfois s'embrasent en laissant derrière eux une petite fumée grise : on obtient alors de petites étincelles à peine visibles en plein jour qui permettent d'allumer de l'amadou ou une autre substance combustible très fine.

Allumer un feu avec silex et marcassite :


Il faut tout d'abord trouver un nodule de marcassite. On peut tenter de le fendre en deux, ou commencer à l'utiliser tel quel.

    allumage-marcassite-nodule-exterieur-361.JPG          allumage-marcassite-nodule-interieur-359.JPG
           Nodule de marcassite : vue de l'exterieur                            Nodule de marcassite clivé : noter la croissance des cristaux.          

Ensuite, il fait se procurer un morceau de silex ou un autre caillou assez dur, un coquillage garni de combustible fin, et un support sur lequel on place l'amadou qui va receuillir les étincelles produites.

    allumage-marcassite-materiel-352.JPG           allumage-marcassite-grattage-amadou-resize.JPG
     Le kit à feu prêt à l'emploi !                                                                    Bien racler l'amadou pour l'aérer le plus possible.

Pour augmenter ses chances d'allumer un feu de cette façon il est conseillé de faire  un tas d'amadou très aéré en  raclant  la trame d'un amadouvier avec un morceau de silex ou avec la lame d'un couteau.

Il faut ensuite frapper tangentiellement le nodule de  marcassite avec le morceau de  silex juste au dessus du tas d'amadou . (le morceau de silex n'a pas à être vraiment tranchant). Plus on se place proche de l'amadou, plus  on de chances que les étincelles arrivent dessus mais il ne faut pas être trop proche car il faut avoir la place de taper !

     allumage-marcassite-frappe-354.JPG
   Position du silex et du morceau de marcassite au dessus de l'amadou

Voici une vidéo montrant les quelques fugaces étincelles obtenues puis un des essais réussis d'allumage de l'amadou.




Une autre possibilité  est de placer un morceau d'amadou juste sous le nodule de marcassite. En ce cas, les étincelles arrivent plus facilement dessus mais l'ensemble est bien moins facile à tenir en main !

Quand une étincelle correcte atteint l'amadou, la combustion de celui-ci commence et on peut passer à l'allumage du feu.

    allumage-marcassite-amadou-braise-364.JPG
              Petite braise fumant dans le tas d'amadou

Ensuite, on prend entre ses doigts la braise et un peu d'amadou et on la place dans le coquillage garni de combustible fin (ici des aiguilles de pin hachées). On souffle doucement...

    allumage-marcassite-braise-amadou-366.JPG    allumage-marcassite-braise-coquillage-367.JPG

    allumage-marcassite-braise-recouverte-368.JPG    allumage-marcassite-braise-souffle-374.JPG

Enfin, à force de souffler et d'attiser la braise, les gaz s'enflamment spontanément et la flamme apparaît !

    allumage-marcassite-feu-375.JPG

La flamme apparait brusquement quand la temprétaure devient suffisante : on peut alors monter son feu comme bon nous semble...



Explication scientifique :


La marcassite est composée  de sulfure de fer et comme un atome de fer "préfère" former des oxydes que des sulfures, l'oxygène présent dans l'air va pouvoir remplacer le soufre si la température atteinte lors du frottement est suffisante. La formation d'oxyde de fer à partir de sulfure de fer dégage suffisamment d'énergie pour amener le cristal à incandescance. 

Le sulfure de fer forme en brûlant  un oxyde de fer particulier reconnaissable à sa couleur rouge.

Voici le résultat d'un morceau de sulfure de fer qui a brûlé puis s'est éteint, on voit bien la couleur rouge de l'oxyde de fer obtenu:

    marcassite-microscope.jpg
       Image d'une étincelle de marcassite au microscope optique
     (on remarque qu'elle s'est éteinte au niveau du rétrécissement avant de brûler completement)

Par ailleurs, cette technique bien que délicate à maîtriser est assez efficace même si on se trouve en possession d'amadou de piètre qualité. En effet, comme la poudre de marcassite est elle-même combustible, en recouvrant l'amadou elle finira par permettre son embrasement. Il est d'ailleurs possible d'obtenir une braise uniquement avec de la poudre de marcassite, sans amadou !

C'est certainement pour cette raison que de nombreux auteurs affirment que les étincelles produites par la pyrite ou la marcassite sont plus "chaudes" que celles du briquet. C'est faux, la couleur des étincelles prouve le contraire. Par contre, même si l'amadou est de mauvaise qualité, il va finir par s'embraser à force d'essais car en se recouvrant d'une couche de fine poussière de marcassite, sa capacité à s'embraser va augmenter...

Il ne vous reste plus qu'à essayer !




 
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Présentation

  • : ORCHIS : Organisation de recherche culturelle historique et d'information scientifique
  • : Présente les activités de recherche et de reconstitution de l'association ORCHIS. Travail du cuir, coutures du cuir au moyen age, tannage expérimental ; forge, travail du metal ; production de feu avec un briquet à friction, un briquet medieval à silex, briquet forgé, briquets à amadou...
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